Valentines

Petit souvenir de la Saint-Valentin aux Etats-Unis.

Début février, nous avons reçu un énième mail de l’école : « In the US, it is a tradition in many schools for young children to celebrate friendship with others.  Your children are welcome to bring in valentines for all of their classmates »  et j’ai commencé par râler.

1/ qu’on fasse célébrer aux enfants cette fête commerciale avec encore des trucs à acheter et distribuer

2/ que ce soit si hypocrite qu’il faille faire un cadeau à toute la classe sinon rien (c’est comme pour les birthdays : toute la classe est systématiquement invitée !)

3/ que les parents (pour ne pas écrire : les mamans) soient encore mis à contribution (avec des demandes hebdomadaires pour : apporter des gateaux / objets, participer à des sorties, venir faire des exposés… ce qui est sympa dans l’absolu mais vraiment très très fréquent ici, et à multiplier par le nombre d’enfants que l’on a)

Et j’ai donc décidé que j’allais « oublier » de faire ces Valentines. J’en ai vaguement parlé autour de moi pour tâter le terrain… et j’ai eu la surprise de voir que les autres parents me recommandaient chaudement de jouer le jeu, m’expliquant que TOUS les enfants le font, et que c’est vraiment un moment sympa.

J’ai donc ravalé mon cynisme et été acheter un lot de cartes pour jouer le jeu, un peu saoulée à l’idée des heures qu’on allait passer à tout fabriquer et persuadée que c’était moi qui allait devoir m’y coller à 23h pour terminer le tout.  Que nenni ! Les enfants ont tous les deux adoré faire leurs cartes.

S’appliquer pour faire un petit dessin personnalisé à chacun. Barrer petit à petit la liste des prénoms des enfants de leur classe. Se demander à quel point les copains vont apprécier la carte, et se réjouir d’avance des cartes à recevoir (Jolicoeur : « si je compte bien je vais recevoir 18 cartes maman ! 18 ! tu te rends comptes ! je vais avoir 18 cartes !!!)

J’avais rarement vu mes enfants aussi concentrés pendant d’aussi longs moments. Jolicoeur dessinant le soir jusqu’à tard, debout le premier le matin pour continuer… et déclinant avec constance le thème des activités d’un petit personnage en forme de coeur : à la danse, dansant sous les spotlights, jouant de la harpe, etc.

Mini-Bichette, dont les premières cartes étaient des gribouillages, se prenant petit à petit au jeu et réclamant des modèles pour mieux dessiner …

Ca a aussi été l’occasion de dialoguer :

  • Mini-Bichette : Je suis obligée de lui faire une carte à elle ? parce-que je l’aime pas.
  • ah oui ? (héhé ma fille… figure toi que je pense comme toi : c’est trop hypocrite)
  • Bon, allez je lui en fais quand même une au cas ou un jour elle devient gentille
  • (ah. bravo. Tu es plus sage que moi).
  • Mais quand même … comme elle est un peu méchante… je lui fais un requin avec des grandes dents !

Le jour dit, ils étaient excités comme des puces à l’idée de remettre leurs cartes…. et ravis le soir de tous les messages d’amitié qu’ils avaient reçu.

Et je me suis dit que les américains avaient raison. C’est super sympa de célébrer l’amitié, présente ou à venir comme l’a compris Bichette. Ca fait du bien de temps en temps d’être bisounours.

 

 

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